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WeeeDoIT à Vivatech 2022

Bref, WeeeDoIT était à VivaTech 2022

Alors que cette 6e édition du salon VivaTech s’est achevée au mois de juin, tout comme la canicule historique en températures et en précocité, WeeedoIT revient sur cette expérience d’être une entreprise low-tech au cœur d’un salon dédié aux innovations.

À l’heure où le réchauffement climatique se fait de plus en plus sentir dans nos quotidiens, nous estimons qu’il est important d’avoir un regard critique sur ces questions qui mêlent environnement et innovation, même quand nous prenons part à un tel événement.

 

Pourquoi ?

Tout simplement pour sortir du greenwashing dont font preuve certaines organisations afin de réussir, véritablement, à suivre les préconisations du rapport du Giec et la ligne directrice dessinée par l’Accord de Paris qui, ne l’oublions pas, vise à maintenir l’augmentation moyenne de la température de la planète en dessous des 2° par rapport aux niveaux préindustriels.

Difficile quand on essaye de faire marcher ensemble croissance et actions pour le climat.

Alors, quelle a été la position de VivaTech sur la question ? Quelles sont les choses à mettre en place pour éviter de vivre le prochain salon sous 50° ? WeeeDoIT vous fait un retour d’expérience sur les trois jours là-bas.

 

Le panneau du stand WeeeDoIT au salon VivaTech 2022

 

C’est quoi VivaTech ?

VivaTech, c’est avant tout le plus grand salon européen de la Tech qui a connu sa 6e édition en 2022. Organisé par Publicis et le groupe “Les Échos – le Parisien”, cet événement a dépassé des records de visites et d’audience après 2 années difficiles dues au covid-19.

 

Des innovations (et des licornes)

Le site internet de l’event est clair : This is where business meets innovation. Traduction : c’est ici que les entreprises rencontrent l’innovation. Ce qui sous-entend fortement que cette dernière est au cœur de ces trois jours.

En 2022, ces innovations étaient au nombre de 2 000. Start-up, PME, grosses entreprises, tous les types de structures étaient invitées avec l’objectif principal de parler des transformations positives qu’elles apportent à la société mais aussi au monde de l’entreprise.

VivaTech c’est un petit peu le pays de la licorne où les investisseurs sont en quête de la prochaine merveille à financer. Et c’est sincèrement une bonne chose. De jeunes structures ont la possibilité d’avoir une aide financière de la part de gros groupes pour se déployer.

 

Du networking

VivaTech c’est donc inévitablement du networking. Les entreprises innovantes du monde entier se retrouvent à Paris le temps de quelques jours pour se découvrir, échanger lors de tables rondes et approfondir leurs propres réflexions sur certaines thématiques telles que le marketing, le luxe, l’écologie ou l’impact du covid-19 sur certains business modèles.

Cet événement devient la vitrine des talents montants avec de nombreuses start-up qui incarnent une autre possibilité pour les jeunes diplômé·es qui visitent l’exposition.

 

Des enjeux de taille

Comme on le disait au début, VivaTech c’est un peu THE évènement sur les questions technologiques et innovantes à ne pas manquer. Son attrait est européen et les entreprises qui viennent sont internationales.

Durant cette édition 2022, ils ont comptabilisé la présence de 30 pays avec 146 nationalités représentées. L’enjeu est de taille, d’autant plus lorsqu’on sait que 91 000 personnes sont venues visiter physiquement le salon et que l’audience digitale a comporté 300 000 personnes.

La dimension économique et politique est centrale comme en témoignent la présence du ministre de l’Economie Bruno Lemaire dès le premier jour, et ses nouveaux objectifs pour l’écosystème tricolore : 10 “décacornes” – ces fameuses sociétés qui atteignent la valeur de 10 milliards de dollars – en 2030, dont cinq dès 2025

Puis la visite du président Emmanuel Macron qui a même dit que :

“Ce salon est devenu un événement extraordinaire, un peu à l’image de la transformation de l’écosystème français.”

C’est d’ailleurs lui qui fixe le nouvel objectif de financer 100 licornes d’ici 2030 dont 25 entreprises dites vertes.

Et enfin l’apparition du président ukrainien Zelensky sous forme d’hologramme.

 

Le panneau du stand WeeeDoIT au salon VivaTech 2022

 

Pourquoi est-ce que WeeeDoIT était à Vivatech ?

WeeeDoIT était invité par Orange dans le cadre de la promotion du Green20, le programme de la French Tech qui met en avant les start-up vertes. Les 22 entreprises sélectionnées concernaient la transition écologique, la décarbonation, l’énergie ou encore l’agriculture.

Et cela va de soi qu’un événement de cette envergure intègre une section qui mêle innovation et enjeux environnementaux puisque ce dernier se positionne comme étant le lieu qui met en avant les innovations technologiques positives sur l’environnement et la société.

Néanmoins, WeeeDoIT, avec un cœur de business sur le reconditionné et l’empreinte carbone évitée, était quelque peu à contre-courant des autres modèles. Même si nous nous inscrivons dans une réflexion de réduction d’impact du numérique sur l’environnement.

Mettant en avant le low-tech et pas forcément partisans du techno-solutionnisme, nous croyons que l’innovation ne peut constituer à elle seule la solution pour faire face aux enjeux environnementaux actuels et à venir. Et que la prise de conscience de l’impact de nos activités, l’éducation et la formation à des pratiques et des usages plus responsables deviennent des nécessités et ne sont plus de simples alternatives.

 

Vivatech et les Accords de Paris : mission impossible ?

Que ce soit l’Accord de Paris ou les rapports du Giec, les deux sont unanimes : il va falloir agir bien et rapidement pour éviter que la température moyenne de la planète n’augmente trop, sans quoi les effets seront catastrophiques.

VivaTech a pour ambition de mettre en avant les start-up vertes et les initiatives innovantes qui agissent en faveur des enjeux climatiques, mais est-ce suffisant ?

 

Un évènement à l’échelle internationale

Déjà, prenons du recul sur l’exposition et analysons-la un peu dans sa globalité, notamment sur son impact environnemental. Il n’est pas question de rentrer dans une analyse des chiffres sur leur impact carbone en tant que tel mais de questionner les grandes lignes.

Comme expliqué plus haut, VivaTech est un salon à l’envergure européenne voire même internationale. Les personnes qui viennent visiter viennent des quatre coins de la France mais aussi de l’Europe et sans doute du Monde. Ce qui pose la question de l’impact du transport, entre les trajets en avion et en voitures individuelles.

De plus, la présence de gros acteurs automobiles tels que Renault ou Tesla qui présentent leurs dernières innovations, n’encourage pas forcément la transition vers une mobilité douce.

Notre modèle actuel de consommation et nos déplacements ne sont pas remis en question alors qu’ils participent grandement aux émissions de CO2, que ce soit par leur fabrication ou leur usage.

 

Une voiture sur un podium se trouve devant une publicité Sanofi au salon VivaTech 2022.

 

Une conception technologique face au réchauffement climatique

L’innovation devient l’unique solution pour faire face aux enjeux environnementaux et sociétaux actuels au vu des entreprises green mises en avant. Sauf que, comme le dit Thomas Wagner, auteur de Bon Pote, la croissance verte n’est pas une solution envisageable pour cela.

Avec la dépendance aux matières rares qui devient de plus en plus tangible et qui contraste avec l’explosion de la demande, la technologie va devoir être plus qu’innovante pour concilier de telles problématiques.

Et même si de nombreuses entreprises sont prometteuses sur ces questions d’avenir ; comme Bioo qui propose une solution de décomposition organique naturelle des plantes pour créer de l’énergie ; ces dernières ne prennent pas toujours en considération ces questions dans leur globalité (raréfaction des matériaux, dépendance aux pays étrangers, enjeux géopolitiques sur certaines questions…).

 

Les actions à privilégier pour éviter de vivre le prochain salon sous 50°C

WeeeDoIT, dans une démarche low-tech avec un business modèle qui se base sur l’économie circulaire, repense cette conception de croissance verte et d’innovation.

Puisque croissance et enjeux environnementaux actuels et à venir semblent difficilement conciliables, nous avons l’intime conviction que l’économie circulaire,  en réutilisant les matériaux déjà à disposition et en créant de nouvelles choses avec des matières premières secondaires, est l’unique solution viable. Elle est à concilier avec l’éco-conception dont l’objectif est de réfléchir en amont aux impacts du produit afin de les minimiser.

De même qu’il devient urgent de sortir de certaines conceptions qui ne peuvent plus aller de pair avec les enjeux à venir, l’important aujourd’hui reste de modifier les imaginaires sur ces questions.

 

Entre éducation sur les problématiques et changement de paradigme sur l’avenir souhaité, peut-être que le modèle actuel et tout ce que cela entraîne n’est tout simplement plus souhaitable  ?

Team WeeeDoIT & Emma