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Publié le October 17, 2021
Par Team WeeeDoIT
Zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050, c’est l’ambition actuelle de la France pour lutter contre le réchauffement climatique. Pour y arriver, de nombreuses entreprises s’engagent dans une démarche de réduction de leur empreinte carbone.
À l’heure où le numérique prend une place grandissante dans nos quotidiens, comment limiter son empreinte ? Quelles sont les différences entre les moyens mis en œuvre pour la réduction de son empreinte carbone et ceux qui visent à éviter certaines émissions ?
WeeeDoIT vous aide à y voir plus clair dans les différents concepts et vous explique sa méthodologie pour calculer l’empreinte évitée de ses services.
En 2019, le think-tank The Shift Project sort quelques chiffres sur l’impact réel du numérique sur l’environnement.
L’empreinte carbone du numérique, c’est :
Les chiffres sont encore plus impressionnants quand on sait qu’en France, environ 60 millions de personnes utilisent 631 millions d’équipements numériques. C’est-à-dire que chaque personne possède en moyenne 11 appareils !
L’empreinte numérique et la pollution qui en découlent sont conséquentes et concernent de nombreux aspects du cycle des appareils. Que ce soit leur fabrication, leur utilisation ou leur fin de vie, leur empreinte environnementale est très vite conséquente.
Le virtuel, même s’il nous paraît irréel, est bien tangible.
On compte 7 sources principales de pollution :
Les conseils pour réduire son empreinte numérique sont nombreux et concernent des sujets comme le tri de sa boîte e-mail, la mise en veille de nos appareils ou encore l’achat de matériel d’occasion.
Mais comment aller plus loin en imaginant des scenarii différents grâce aux émissions évitées ?
Les émissions évitées sont assez compliquées à définir.
Comme l’explique l’ADEME, ce terme est utilisé avec des significations avec diverses :
Comme le souligne l’ADEME, cette diversité et le manque de précision qui survient quand on essaye de définir les émissions évitées proviennent du manque de cadre clair et précis. Il n’existe pas de méthodologie de référence pour calculer l’impact des émissions évitées en fonction des scenarii.
Pour donner une définition simple, les émissions évitées sont celles que l’on ne produit pas car on décide de choisir une alternative au schéma traditionnel. On achète un téléphone d’occasion à la place d’un téléphone neuf par exemple.
Pour s’inscrire dans une transition bas carbone, l’entreprise peut le faire grâce à 3 modes d’actions différents :
Pour résumer, les émissions évitées se situent en dehors du périmètre d’activité de l’entreprise. Elles sont différentes des émissions que l’on dit “réduites, supprimées et séquestrées” car ces dernières se situent au niveau des émissions directes ou indirectes de l’entreprise.
Le calcul des émissions évitées peut se faire seulement en prenant comme base un scénario de référence qui met en avant le scénario le plus probable si la solution bas carbone n’était pas mise en place.
Ce n’est pas la même chose que les émissions séquestrées ou réduites, car elles sont comptabilisées grâce au fameux bilan GES (Gaz à Effet de Serre) ou Bilan Carbone.
Le Bilan GES réglementaire, à la différence du Bilan Carbone, a pour objectif de réaliser un diagnostic des émissions de gaz à effet de serre produites par les entreprises, les organismes et plus largement les acteurs publics et privés. Ce bilan se fait avec l’objectif d’analyser les différentes origines des émissions pour les réduire efficacement.
Les émissions évitées doivent donc être décorrélées des émissions GES qui sont prises en compte dans le Bilan GES. Il est néanmoins possible de faire apparaître ces dernières si on les sépare du reste du bilan, seulement dans quelques cas spécifiques :
Les émissions évitées ne peuvent non plus être comptabilisées dans le bilan carbone de l’entreprise.
L’enjeu du calcul des émissions évitées est avant tout de montrer l’impact qu’ont eu les décisions en amont. Ces chiffres permettent de sensibiliser et de valoriser des choix écologiques.
Il n’y a pas de méthodologie de référence unique pour calculer les émissions évitées. Ce manque de méthode commune entraîne des différences dans la manière de calculer les émissions évitées et la délimitation du scénario de référence.
Certains considèrent les calculs peu fiables car les niveaux de qualité et de transparence sont justement inégaux. L’enjeu est donc pour les organisations, de documenter leur méthodologie afin d’assurer un niveau de transparence et de fiabilité des calculs communiqués.
Chez WeeeDoIT, nous avons fait le choix de développer notre propre méthodologie de calcul car les outils pour le faire ne correspondaient pas exactement à nos attentes. Pour ce faire, nous avons travaillé avec des chercheurs d’EcoInfo.
Comme le souligne l’ADEME: “Les émissions évitées par une organisation concernent les réductions d’émissions réalisées par ses activités, produits et/ou services, lorsque ces réductions se réalisent en dehors de son périmètre d’activité”.
Quand une entreprise ou un organisme s’inscrit dans la réduction de son empreinte carbone, les émissions évitées sont importantes pour montrer ses choix écologiques et les conséquences de ces dernières.
C’est une façon de maîtriser sa chaîne de valeur en optant pour un approvisionnement, des achats ou des investissements “bas carbone”.
Un exemple d’empreinte évitée : si vous n’êtes pas un constructeur de serveurs, vous ne pouvez pas réduire l’empreinte de la fabrication des équipements que vous achetez car c’est hors de votre périmètre d’activité. Par contre, vous pouvez faire le choix d’acheter du matériel de seconde main pour vous engager dans une démarche d’achat responsable et de numérique responsable.
Un exemple de réduction d’empreinte : vous pouvez réduire votre empreinte en analysant l’utilisation de nos applications par vos collaborateurs afin de diminuer la consommation énergétique de vos équipements.
La réduction, la séquestration et les émissions évitées sont trois modes complémentaires qu’il faut combiner pour agir avec le plus d’efficacité possible.
Chez WeeeDoIT seuls les équipements électroniques testés et fonctionnels sont remis sur le marché avec une garantie, ceci dans un laps de temps très court.
Chez WeeeDoIT, nous avons fait le choix de développer notre propre outil afin de cadrer au mieux les éléments pris en compte. On s’inscrit dans une approche intuitive de comparaison avec l’existant – à savoir un scénario traditionnel non “bas carbone”.
Ce calculateur concerne les outils suivants compris dans notre service :
Notre outil se base sur le service de rachat et de vente de matériel informatique de seconde main non reconditionné.
L’empreinte évitée concerne seulement les équipements qui sont réemployés et revalorisés. Les équipements envoyés en recyclage sont pris en compte comme étant des déchets d’équipements électriques et électroniques avec un bordereau de suivi des déchets. Ils ne sont pas comptabilisés dans l’empreinte évitée. WeeeDoIT est partenaire Ecologic France.
Le périmètre défini est restreint et concerne seulement les deux premières phases de l’ACV (Analyse Cycle de Vie) :
Pourquoi ? Car les étapes du transport et de fin de vie sont minimes dans les ACV des équipements informatiques professionnels. L’usage n’est pas non plus pris en compte car notre service n’a aucune action sur ce dernier, il est hors de notre champ d’action.
Comme expliqué plus haut, le calcul se base sur une différence entre le scénario “bas carbone” et le scénario de référence.
Chez WeeeDoIT voici les 2 scenarii qui sont comparés pour calculer l’empreinte évitée :
Il est important de préciser que nous considérons une durée de vie et un usage similaire pour les 2 scénarii.
Le calculateur se base sur les ACV et les données fournies par les constructeurs des équipements rachetés et revendus par nos soins.
Il ne faut pas perdre de vue que l’empreinte évitée reste une approximation car ce sont les moyennes des datas présentes sur le marché qui servent de base. Chaque équipement n’est pas analysé dans sa propre configuration, qui est unique, et les ACV sont rares sur ce types d’équipements.
WeeeDoIT s’appuie sur les ACV des constructeurs suivants :
L’enjeu n’est pas de faire votre bilan carbone mais de mettre en avant les “gains” réalisés grâce à certains choix durables.
L’enjeu premier est de sensibiliser sur l’impact d’achats neufs. Chaque catégorie de matériel est séparée et les calculs se basent sur la différence d’ACV entre neuf et 2nde main. Le calcul de l’impact évité provient de l’allongement de la durée de vie grâce à la remise sur le marché de l’appareil ainsi qu’à la non production d’équipements neufs.
Le résultat se traduit en CO2éq. Pour qu’il soit facilement appropriable, nous faisons le choix de le retranscrire en nombre d’arbres nécessaires à l’absorption annuelle du résultat et en nombre de vols Paris-New York qui émettent la même empreinte.
L’équipe de WeeeDoIT s’engage à mettre à jour les données d’étude suite à la parution de nouvelles ACV constructeur publiques ou d’études autour du sujet qui pourraient affiner les résultats.
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Team WeeeDoIT & Emma